Erwin Wurm se décrit lui-même comme un “déformateur professionnel”. Ce professeur des Beaux-Arts de Paris d’origine autrichienne explore depuis plus de 10 ans les domaines critiques de l’art. Après avoir travaillé sur le ready-made humain, où il demandait au visiteur de l’exposition d’accomplir une action le temps de quelques secondes (s’allonger sur des balles de tennis, enfiler un pull à deux), il travaille aujourd’hui sur l’idée d’hypertrophie qui caractérise la société de consommation, le marché de l’art contemporain et le compte en banque des acheteurs du luxe…. Ses “Fat House” par exemple peuvent être comprises comme une dénonciation de l’urbanisation galopante et notre incapacité occidentale à nous contenter de petits logements individuels lorsque nos moyens nous permettent de profiter seul de grands volumes. Les “Fat cars” dénoncent l’absurdité de la possession de voitures de sports à outrance, et le remplissage des comptes en banque de leurs propriétaires… A prendre au second degré ?