Laurent Castellani est un artiste photographe et vidéaste nantais originaire de La Rochelle. Après des études en faculté de droit et en école de graphisme, cet artiste a commencé sa carrière professionnelle dans un studio en tant que designer digital web et graphiste dans le milieu du luxe, métier qu’il exercera en freelance dès 2003. Ce n’est qu’en 2016 qu’il investit dans du matos photos/vidéos avec, comme objectif personnel, de réaliser 2 films par an. En 2017, force de ses projets vidéos, son compte Instagram gagne en popularité. A côté de cela, il réalise des photographies inspirées de l’univers de la mode et de la féminité.

L’engouement du public ? Laurent la doit à sa série photos Mulholland, créée en août 2018. D’ailleurs, de nombreuses marques commerciales le contactent ensuite afin de collaborer avec lui. Collaborations qu’il renonce pour certaines d’entre elles à cause de son agoraphobie (peur des lieux où il serait difficile ou gênant de s’échapper ou d’être secouru).

Dégoûté de l’univers et de l’industrie de la mode, qu’il juge trop stéréotypés et « mauvais » pour la planète, Laurent réalise des portraits minimalistes de modèles féminins remplis de simplicité, de beauté et de neutralité. « La mode bousille la planète, elle est ridicule d’un point de vue morale et éthique. Elle est stéréotypée, ce n’est pas une légende. On produit seulement de belles images au détriment de beaucoup de choses… La féminité représente la force et la beauté. La femme est plus forte que l’homme, selon moi. » nous dit-il. « Je n’aime pas l’image des mecs modèles beaux et narcissiques. Je suis plus banlieusards qui ne font pas attention à eux. » rajoute-t-il. L’artiste joue sur la lumière naturelle pour apporter de la douceur à ces clichés, il aime parfois les rendre oniriques en usant de petits détails et de contradictions tels que la nudité, les vêtements d’autres époques, le flou, les lumières de couleur primaire… Il évite le superflu. Pour ce faire, il « croppe » généralement à 80% ses clichés pour ne garder que l’essentiel.

Ses futurs projets ? Il nous les cite :  « J’ai pour projet de réaliser un film à la Reservoir Dogs de Quentin Tarantino. Quatre gars qui se retrouvent chez eux pour préparer un braquage. Du 100% testostérone ! Je compte aussi sortir un livre de 112 pages, fin octobre-début novembre, normalement, si la situation post-covid-19 le permet, présentant une série photos de différents lieux étranges à Nantes dans lesquels je mets en scène des mannequins. » dit-il. Vivement !