Christopher Barraja est un pur produit du Sud. Quand les cigales, l’eau cristalline et l’accent chantant lui manquent, il fait ses valises pour Nice. Loin de Paris, il peut enfin capturer les personnes et les paysages de sa ville natale. Ses photographies sont au carrefour du beau et du bizarre, tout ce que Christopher Barraja aime et chérit. 

Quand la photographie s’est imposée à vous comme le médium de création rêvé ?

Je crois que j’ai commencé à 14 ans, en photographiant des insectes…  J’ai toujours était attiré par les choses un peu bizarres. Puis, je suis passé à mes amis qui adoraient avoir de nouvelles photos de profil Facebook ! En réalité j’ai baigné dans la photo toute ma vie puisque mon père et mon grand-père en prenaient toujours énormément. J’ai pris le pli. Maintenant, je prépare mon diplôme à l’École Des Arts Décoratifs de Paris (EnsAD) et je collabore auprès de personnes aux idées géniales !

Vos photographies respirent l’air marin et le soleil brulant du Sud de la France. Qu’est-ce qui vous pousse à toujours revenir sur Nice ?  

Nice c’est la maison ! Pour fuir le stress parisien, j’essaye de m’y réfugier le plus souvent possible. Mis à part la famille et les amis de longue date, j’y vais pour voir l’horizon. À Paris, il n’y a que des immeubles. L’eau de la mer, le soleil, le rosé et toute l’ambiance qui va avec, créent un monde à part que j’essaye de retranscrire dans mes images. Tout devient comme le rêve d’un été éternel.

Les personnes et les détails, toujours avec une beauté étrange qui captive, sont les éléments que vous préférez photographier.

Ce duo m’a toujours fasciné. Les personnes pour leur posture devant l’appareil qui n’est jamais la même. Les détails qui semblent quelconques mais qui racontent d’une manière ou d’une autre, tellement de choses. Comme je disais, l’étrange m’a toujours parlé, et j’aime discuter avec lui (ou elle !). Il y a tellement de petits miracles partout, il suffit de les chercher et la photographie est mon moyen.

Vos photos jouent avec l’extrême précision, le flou d’un rêve ou les deux à la fois. Comment parvenez-vous à rendre vos photos sensibles et sensuelles ?

J’ai une attirance pour la forme et la matière des sujets que je prends en photo. J’aime jouer sur les oppositions, les contradictions, les conversations que les différents éléments peuvent provoquer entre eux et avec nous. Les matières prennent une place importante là dedans, puisqu’elles apparaissent à la surface des choses. Du moment qu’on est sensible à ça, la photo elle même l’est. J’essaye surtout de créer une atmosphère, à ma manière.