C’est en 2015 que John Bowno, photographe amateur lillois et créateur du compte Instagram « john_bowno », a commencé la photographie. « J’ai débuté la photographie pour apprivoiser la lumière dans une image et pouvoir la mettre en application dans mes dessins. J’ai toujours dessiné en noir et blanc, car je suis daltonien, depuis mon plus jeune âge. Bien que je n’ai pas fait d’études en rapport avec la photographie, j’ai tout de même fait une année dans une école d’Illustration orientée sur la bande dessinée à Paris. J’y ai appris que j’avais des grosses lacunes à maîtriser la lumière dans mes dessins. » nous dit-il.Son intérêt pour l’art ? John le tient de la peinture flamande du XVIIe siècle, mais aussi des œuvres de Sempé et Magritte qu’il apprécie beaucoup. « Mais je dois avouer que je suis assez médiocre culturellement et que je n’ai pas les codes nécessaires pour comprendre certaines œuvres d’art. Je peux me définir comme un beauf appréciant l’art sans en comprendre le sens… S’il y en a un. » répond-t-il. John créé des photographies truquées qui invitent à la réflexion et à la contemplation pour ainsi raconter une histoire ou véhiculer des émotions au spectateur. « Le but de mes photographies est de partager un peu de joie ou des émotions à ce monde étrange, ainsi que cultiver une certaine auto dérision ! » raconte-t-il. « Chacune des photos a un titre et les deux sont intimement liés puisque le titre permet de comprendre la lecture de la photo, parfois difficile, que j’ai voulu transmettre. S’il n’y avait pas de titre, la photo n’aurait que le sens que vous lui donnez… Je crée les titres en fonction des photos, ou vice versa. Les trucages dans certaines photos sont parfois très simples et parfois sont une vraie prise de tête ! En ce qui concerne l’esthétique de mes photos, je cherche à ce qu’elle soit la plus sobre possible au niveau des couleurs, car je suis daltonien et ça évite de mélanger des teintes un peu douteuses et donc la catastrophe ! » rajoute-t-il.

 

Ses sources d’inspiration ? John les puise dans sa vie quotidienne. « Mon inspiration vient selon mes humeurs, mes émotions du moment, l’endroit où je suis, et surtout grâce aux objets autour, le tout mélangé à certaines de mes histoires personnelles. Par exemple, j’ai été obsédé par la rupture dans un couple et c’est un thème récurrent que l’on retrouve dans mes photos. » nous explique-t-il.

« Depuis 3 ans maintenant, je me donne l’objectif final de faire un portrait de Natalie Portman, et une fois fait, je passerai à un autre projet de vie ! Comme j’ai encore beaucoup à apprendre d’ici là, je prends mon temps avant ce portrait ultime (que Natalie Portman ne m’accordera peut-être jamais !) » finit-il par dire. Humour et auto dérision jusqu’au bout. On aime !