Dans ses dessins Inktober, Paulette Jo s’est lancée un vrai challenge. Ayant toujours eu « peur de l’encre », l’artiste est sortie de sa zone de confort pour faire le grand saut. Une bonne décision quand on voit le résultat. « J’ai commencé par créer des dessins simples, mais attractifs visuellement. J’ai l’habitude de dessiner des illustrations complexes au crayon. Je voulais en faire de même avec l’encre : quelque chose qui dépeint le même sentiment, mais avec moins de « travail acharné ». Je suis toujours à l’oeuvre pour atteindre un tel objectif. 

La source d’inspiration de Paulette Jo est intéressante. En effet, elle tourne autour de nos démons intérieurs, cachés sous de jolis visages. « J’ai passé la plus grande partie de mon enfance à idolâtrer des jolis visages, des visages parfaits ou encore uniques… des visages que j’aurais aimés avoir ou au moins, avec lesquels j’aurais pu interagir. À un certain point dans ma vie, je me suis rendue compte que j’avais une véritable curiosité pour ce qui se passait dans la tête des gens ». Une interrogation à laquelle elle a pu répondre et mettre au service de son art.  « Avec le temps, j’ai eu le plaisir d’interagir avec des gens différents, ‘curieux’. D’une façon ou d’une autre, ils m’ont fait confiance et ont parlé ouvertement de leurs secrets ou de leurs sentiments. Des choses difficiles à évoquer. Je pense que j’ai été capable de combiner cette curiosité, ces histoires uniques et mon obsession avec la figure humaine », explique-t-elle.