Fred Guillaud choisit volontairement des lieux dégradés et à l’apparence, sans âme, afin d’en faire les sujets de ses compositions photographiques extrêmement précises et équilibrées. L’architecture est ici un prétexte pour raconter la vie quotidienne de ces endroits oubliés comme dans un journal. Les atmosphères sont irréelles, les rares habitants, discrets. Le vrai centre du travail est l’architecture : la photographie devient alors un moyen de contrôler ce que l’artiste n’a pas pu créer. Une vision perfectionniste mais insolite de représenter l’architecture urbaine, dégageant un sens d’harmonie et de mystère.