Originaire de Guadeloupe et basé en France depuis huit ans, Hély Habricot est tombé dans la photographie depuis son plus jeune âge. Artiste complet et passionné, il fait également du graff, peint et a créé une entreprise de communication et d’audiovisuel. Avec beaucoup de déménagements à son actif, Hély a eu l’occasion de découvrir différentes cultures et traditions. Une diversité qu’il chéri tout particulièrement et qu’il considère comme une des forces de l’humanité. Dans sa série Kenya, ici présenté, il offre un regard curieux sur les découvertes socio-culturelles et naturelles qu’il a faites lors de son premier voyage en Afrique.

Qu’est ce qui vous a emmené à la photographie ?

J’ai commencé la photographie à l’âge de six ans après que ma marraine m’est offert un appareil photo pour mon anniversaire. Depuis ce jour, je suis tombé amoureux de la photographie et je n’ai jamais arrêté. Je me balade toujours avec un appareil photo sur moi, afin d’immortaliser le moindre instant ou cadre qui me plait.


D’où est venue cette idée de départ pour le Kenya ?

Ma copine est partie travailler deux ans sur Nairobi, Je suis donc parti en vacances la rejoindre. C’était la première fois que j’allais en Afrique, que je découvrais un nouveau continent. J’ai tellement aimé l’expérience que j’y suis déjà retourné deux autres fois et j’y retournerai encore. Je crois que c’est la plus belle expérience de ma vie et je ne peux que souhaiter à tout le monde de la vivre aussi.

Aviez-vous une idée de ce que vous pourriez y trouver ?

Je suis arrivé vraiment dans l’inconnu. On a beaucoup de stéréotypes dans la tête concernant l’Afrique, mais une fois sur place, j’ai vraiment découvert un pays magnifique, avec une capitale très active et développée. La plus grande découverte pour moi a néanmoins été la découverte de la nature kenyanne après avoir quitté la ville. Une nature luxuriante, des paysage différent tous plus beau les une que les autres. Entre les montagnes et leurs champs de thé ou de roses, les savanes où les animaux vivent ensemble… J’ai pris une vraie claque en me retrouvant au fin fond des bushs kenyan face à des animaux qui nous rendent humble de par leur taille et leur puissance

Y a-t-il quelque chose que vous vouliez transmettre au travers de cette série ?

Si j’avais un message à transmettre à travers ces photos, c’est que la nature est belle et que malheureusement, l’homme l’a oublié. Les animaux disparaissent et j’ai vraiment peur que si nous continuons ainsi, le monde que nous laisserons aux générations futures soit insipide, vide de beauté et de diversité. 

Et au niveau de votre travail de façon plus générale ?

Dans mon travail au quotidien que ce soit dans une photographie ou une vidéo, j’aime raconter des histoires, partager la beauté du monde qui nous entoure. Le monde est rempli de belles choses, mais il faut juste prendre le temps de vivre, d’ouvrir les yeux pour s’en rendre compte. Aujourd’hui nous vivons dans un système où tout le monde est pressé, débordé, on ne prend plus le temps de vivre ce que l’on fait. Quand je vis un instant si merveilleux, il m’arrive souvent de ne pas prendre de photo. Ça peut être un couché de soleil sur une plage en Guadeloupe ou encore des éléphants qui jouent dans l’eau à Samburu au Kenya. Ce que je souhaite avant tout, c’est de vivre intensément et pas au travers de l’objectif. Une manière pour moi d’ancrer ces moments dans mon esprit.

Pensez-vous déjà à un futur projet ?

J’aimerais pouvoir voyager encore, découvrir le monde de nouvelles choses, de nouvelles cultures, traditions, styles de vie, façons de penser. C’est un peu cliché, mais je pense vraiment que c’est important de vivre ce type d’expériences pour ouvrir son esprit, ça permet de se rendre compte que l’homme n’est qu’un grain de sable dans l’univers. L’occasion, aussi, de nous remettre un peu en question sur quelle est notre place dans cet univers. De façon plus concrète, j’ai envie de m’engager dans la sauvegarde de la nature et des animaux. C’est pour cela que j’ai mis en vente quelques-uns de mes clichés et je reverse une partie à des organisations qui œuvrent en ce sens, au Kenya. J’ai aussi plusieurs idées comme des documentaires, des reportages photos ou vidéos que j’aimerais mettre en place au Kenya et même en Guadeloupe, mais je manque de temps et de fond, alors j’essaie de faire au fur et à mesure.