Photographe primé, Drew Doggett est un conteur. Regarder son travail stimule l’imagination et offre à son public un regard artistique sur ses sujets. Ici, l’artiste évoque sa nouvelle série (imprimée en édition limitée) intitulée Swell: Endless Blue ainsi que le court métrage, The Escape, sur la surfeuse professionnelle Alana Blanchard. Une introduction au monde du surf avec toutes ses notions de liberté, de nature, de joie et, bien sûr, de la beauté du sport lui-même.

Comment avez-vous commencé la photographie?

J’ai commencé mes activités professionnelles dans la photographie de mode parmi des légendes comme Mark Seliger et Steven Klein. Les assister était un cours de maître en photographie et sur les détails techniques et changements minutieux qui transforment une bonne image en une excellente. Pour mon travail actuel, j’utilise les valeurs esthétiques issues du temps passé dans l’industrie de la mode, en les appliquant à mes sujets capturés en dehors des limites du studio.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans le monde du surf?

Je suis toujours à la recherche de dessins dans la nature, et photographier les vagues par le dessus était une étude de forme et de composition. Les surfeurs sont intimement liés au sein de ce motif et, d’un point de vue aérien, les macro-formes créent les compositions organisées de manière esthétique que j’ai cherché à créer pour cette série.

Où avez-vous trouvé l’inspiration pour votre travail?

Mes plus beaux souvenirs de jeunesse ont pour toile de fond l’océan, et j’ai retrouvé le même sentiment d’excitation et de joie sans pareil chez les surfeurs de tous les âges. En 2014, j’ai créé une série sur les tristement célèbres voiliers de course de classe J et de 12 mètres, et je savais qu’à un moment donné, je continuerais à documenter le grand large et notre histoire d’amour partagée avec l’océan. Le surf – surtout du point de vue aérien – m’a permis d’utiliser design et envergure pour créer une histoire sur l’interaction avec l’eau. J’ai également pu utiliser le design et l’attention portée aux détails, que j’ai perfectionnées dans la photographie de mode. Je suis inspiré par les modèles innés de notre monde naturel, entre autres, et l’océan offre d’innombrables opportunités pour la découverte de formes et de compositions.

Le film d’accompagnement, The Escape, met en vedette la surfeuse professionnelle Alana Blanchard. Alana est un modèle à suivre et son surf parle de lui-même. Cela ressemble à l’extension parfaite des images fixes à un film qui étend la joie et le bonheur du temps passé sur l’eau.

Où ont été prises les photos?

Les images de Swell: Endless Blue ont été prises sur la côte nord d’Oahu parmi les breaks les plus célèbres au monde.

Comment avez-vous choisi ces lieux?

Le choix de ces endroits a été basé sur différents critères esthétiques, mais aussi en fonction des histoires intégrées dans ces différents lieux. Oahu est vénéré dans le monde entier comme un paradis pour les surfeurs. Ses plages de sable blanc immaculées et ses eaux bleues clair ont créé la palette minimale idéale. 

Comment vous est venue l’idée de faire ce court métrage avec Alana Blanchard? Où l’avez-vous filmé ?

Lorsque nous avions commencé le processus de recherche sur la série, six mois avant le tournage, nous avions envisagé de créer un film décrivant le frisson et la jouissance du temps passé au bord de l’eau. En recherchant des sujets possibles, Alana a rapidement figuré en tête de notre liste en raison de son profond dévouement pour le surf et parce qu’elle a grandi à Kauai. Bien qu’elle soit une professionnelle et sponsorisée par certaines des plus grandes marques du monde, elle s’était autrefois arrêtée pour retrouver son amour du sport. Nous avons trouvé respectable cette décision de replacer son amour du surf pour elle-même avant tout. Ce film parle donc autant du sport que de la joie intemporelle et dévorante qui envahit Alana lorsqu’elle sort de l’eau. Nous avons tourné sur son île natale, Kauai, parmi certains de ses spots de surf préférés.

Souhaitez-vous transmettre un message au travers de cette série et de ce film ?

Ce film traite de cette activité ou de cet endroit, quel qu’il soit, qui vous permet d’être libre et d’être réellement et profondément dans le moment présent. Pour Alana, le sentiment d’évasion arrive en allant surfer mais pour d’autres, cela pourrait être une sortie à l’extérieur ou encore passer du temps avec ceux qu’on aime. Quand je crée mon travail, je pense toujours à offrir au public une expérience qui transporte dans un endroit idyllique, un sentiment mémorable ou un moment de bonheur et d’apaisement. Le film – et la série Swell- ne sont pas différents. 

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