Weronika Biernacka, @w_biernacka sur Instagram, est une jeune photographe de 21 ans originaire de Jaslo en Pologne. On découvre son approche humaniste de la photographie à travers des compositions minimalistes et poétiques, chaque photo étant un subtile mélange entre lignes architecturales fortes et tons pastels. Elle nous en dit plus sur son style et son rapport à la photographie. 

Quel chemin vous a mené à la photographie ?

J’ai commencé la photo il y a un peu moins d’un an, j’ai acheté mon premier appareil en Mai dernier.
Je me suis toujours mis une certaine pression artistique car j’avais un grand besoin de m’exprimer à travers l’art. Certaines fois je réussissais, d’autres non. Avant d’aller à l’université, j’ai essayé de dessiner, de chanter, d’écrire des poèmes, mais j’ai toujours été terrifiée à l’idée de ne pas être la meilleure dans ce que je faisais. Au début, je me suis épuisée dans de nombreuses activités simplement parce-que je me mettais trop de pression.

Quand j’ai commencé mes études, je n’avais pas l’intention de faire de la photographie, je m’intéressais davantage au cinéma. J’ai commencé par faire des courts métrages et je me suis rendue compte que j’avais l’œil pour ça, alors je me suis dit que je pouvais aussi essayer la photographie.

Comment décririez-vous votre style ?

Mon style pourrait être caractérisé par des formes simples et graphiques. Pour moi, la photographie minimaliste est l’art d’observer l’objet dans sa globalité et de tenter de l’exprimer de façon simple. Cela nécessite une observation en amont, de la créativité et de l’imagination.

Que représente pour vous cette utilisation de l’architecture et du minimalisme toujours combinée à une présence humaine ?

Mes travaux sont axés sur l’architecture. Bien que cela puisse laisser penser que les objets que je photographie sont définis de façon précise, ce n’est pas le cas. Je définis l’espace comme une collection, les éléments sont liés par divers composantes et relations. C’est pourquoi l’humain est si important pour moi. Il devient un élément de l’architecture, sa partie inséparable, lui donnant ainsi un sens totalement nouveau.

Quel(s) photographe(s) vous influence(nt) le plus ?

Mes premières influences ont été les œuvres de l’artiste contemporain allemand Franz Erhard Walther – ou plutôt des photographies en noir et blanc de ses œuvres prises par Timm Rautert.
En interpretant ses œuvres, j’ai compris que l’architecture qui nous entoure peut également fonctionner comme une installation artistique avec laquelle je peux interagir
La photographie s’est avérée être une opportunité pour acquérir une perspective différente de mon environnement.

Qu’est-ce qui vous inspire à créer de façon générale ?

Certainement voyager et découvrir de nouveaux lieux. Il m’arrive de passer des heures sur mon ordinateur juste pour trouver des endroits inspirants.
Il y a environ un an, par exemple, j’ai entendu parler d’un architecte, Ricardo Bofill, et j’ai découvert l’existence de La Muralla Roja. J’ai tout de suite décidé que je devais y aller un jour. Quand je suis finalement entré dans ce bâtiment cette année, j’ai fondu en larmes.
L’idée de parcourir des milliers de kilomètres rien que pour voir un endroit me donne beaucoup d’énergie.

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