Arnaud Moro est un jeune photographe autodidacte originaire du Sud de la France. Destiné à une carrière d’architecte pour laquelle il a étudié durant cinq années, il se lance dans la photo au hasard, après l’obtention de son diplôme d’architecte. « Et je me suis dit, si ça ne marche pas, tu retournes dans l’architecture. Cela fait bientôt quatre ans. On peut dire que c’est un pari réussi ». Un défi relevé haut la main avec lequel il nous emporte dans cette série unique, aux confins du voyage et de l’évasion. Des clichés magiques de vues du ciel à travers la France, la Norvège, le Canada, New-York, Los Angeles, Londres et tant d’autres destinations.

La photographie pour vous, ce n’était pas une vocation, comment avez-vous commencé ?

J’ai commencé en 2011, par hasard. On m’a offert un appareil photo lorsque j’étais en première année d’école d’architecture à Marseille. Je n’y connaissais absolument rien, mais j’ai tout de suite accroché. Même si mon niveau au début, c’était pas tout à fait ça ! Petit à petit, j’ai fait mon bout de chemin en trouvant mon univers, ma colorimétrie… Ça prend beaucoup de temps d’apprendre à se connaître en image. Trouver la postprod qui nous convient et la réaliser quand on ne sait pas retoucher, ce n’est pas facile.

 

Comment vous est venue l’idée de faire une série photographique sur les vues depuis les hublots ?

Ça a commencé le 21 décembre 2012. Je prenais l’avion pour Londres, et je me rappelle être assis sur un siège au milieu, pas du côté de la fenêtre. C’était le petit matin. J’ai pris une photo sur laquelle le hublot apparaissait et je me suis dit que je ne réutiliserai jamais ce cliché. Pourtant, à chaque voyage, je shootais sur le trajet et je m’arrangeais pour être du côté hublot. Puis un jour, quelques années après, étant un très grand conservateur d’images, je parcours mon disque dur et je me suis rendu compte que je pouvais rassembler ces photos. Ce qui est drôle, c’est que je me rappelle d’où j’ai pris chaque photo et sur quel vol j’étais, rien qu’en observant les nuages.

Tout comme le cadre d’une peinture, le cadre du hublot fait ici partie de la composition.

 

Qu’est-ce qui vous inspire dans votre travail ?

Je regarde beaucoup le travail de photographes inspirants sur internet comme Arnaud Montagnard ou Andre Josselin. Ce que j’aime, ce sont les images qui racontent une histoire. Les clichés qui ont quelque chose d’autre dans le rendu grâce à la composition et au cadrage. Pendant logtemps, j’avais besoin de photos d’inspiration pour créer, mais aujourd’hui, je fais vraiment ce qui me plais avec les idées qui me passent par la tête. Ce qui est drôle, c’est que ce sont souvent celles pour lesquelles je n’ai pas grand intérêt qui fonctionnent le mieux. Et celle que j’adore, moins. Je suis aussi inspiré par la vidéo et je suis d’ailleurs en train de monter un projet personnel sous forme de mini documentaire au format web. C’est à propos de l’aventure au Népal d’un modèle que j’ai rencontré sur Paris lors d’un shooting. J’espère ramener quelque chose qui sera inspirant.

Retrouvez ses images sur sa page Instagram : @arnaudmoro