« Les phares et leurs histoires m’ont immédiatement fasciné. C’est impressionnant d’apprendre combien les habitants ont toujours essayé de rendre la côte plus sûre pour la navigation », révèle Fritz Widmer. Le photographe autodidacte basé dans l’Oberland Zurichois en Suisse, a passé une semaine sur l’île française d’Ouessant, pour une série unique empreinte d’histoire et de nature, autour de ces majestueux phares. De La Jument au phare de Nividic et au Creac’h, les sources de lumière typiques de la Bretagne sont ici explorées par l’artiste. « Dans les rapports de Ouessant, cinq phares ont toujours été mentionnés. Mais lorsque j’ai jeté un coup d’oeil sur mes photos, j’ai remarqué qu’il y en avait six. Dans les écrits, la plus petite tour n’est pas mentionnée. Il s’agit du phare de Men, c’est celui qui apparaît sur l’une de mes photos préférées, celle avec la vague qui déroule juste devant lui ».

« J’apprécie le défi de lire la nature et les paysages. Qu’est-ce que j’aime exactement dans cette vue et comment pourrais-je la traduire au mieux en image ? Je ne planifie pas vraiment mes clichés à l’avance car j’aime avoir la surprise lorsque je découvre un paysage pour la première fois. Ce que j’aime aussi particulièrement, c’est la météo et son humeur imprévisible. C’est fascinant de voir comment un petit trou dans la couverture nuageuse peut transformer un motif ennuyeux en un élément qui attire le regard ».