Cecilia Paredes est une artiste péruvienne difficile à trouver. Il faut regarder avec attention ses photos de murs aux dessins floraux pour la dénicher au détour d’un coude ou d’une mèche de cheveux. Sa démarche est simple : la reconstruction partielle de l’identité en fonction de l’entourage qu’elle a dessiné. Il s’agit d’adapter le corps, son apparence, et au-delà tout ce qu’il symbolise au décor, non pas à l’image d’un caméléon mais plutôt dans une volonté de se fondre dans le décor, de faire véritablement corps avec lui, comme une manière de se réancrer perpétuellement dans des mondes toujours différents. Ces paysages intérieurs sont des envolées d’oiseaux, des nuées de feuilles mortes, des branchages aériens, et toujours les courbes du corps de l’artiste y trouvent leur place.