Karin Van Der Molen est une artiste indépendante dont le travail repose sur un thème central qu’est la relation entre humains et nature. Son principal objectif est de se rapprocher de cette nature, voire de faire corps avec celle-ci, car elle est le reflet des activités humaines et de ses conséquences. L’artiste ne travaille qu’avec des matériaux d’origine naturelle, manière pour elle de développer son imagination et de tisser un lien à la fois sain et solide entre son art et l’environnement : C’est pourquoi elle définit son travail comme étant de « l’art environnemental ».

Sa série « The face of another » est un projet photographique inspiré d’un roman japonais. L’histoire porte sur un homme qui reçoit un masque afin de couvrir son visage, défiguré. Ce masque, même s’il lui permet de cacher une partie de lui qu’il n’aime plus, comporte néanmoins un risque : celui de changer le caractère initial du personnage, devenant ainsi un « autre ».
L’artiste a donc fourni aux modèles des masques éphémères, tous constitués de matériaux naturels, en posant une question existentielle : savons-nous encore à quoi ressemble notre visage d’origine? De son point de vue, chaque être humain porte un masque pour répondre aux exigences imposées par une situation donnée, d’où la problématique qu’elle soulève dans sa série.