Véritables poèmes visuels nocturnes, les photographies du français Louis Dazy ont toutes un arrière-goût onirique et mélancolique qui intrigue. Il faut dire que l’artiste sait comment capturer l’étrange beauté des néons hypnotisants, des faisceaux lumineux qui surgissent de l’obscurité et parvient à donner vie à des portraits vaporeux et des paysages cinématographiques uniques. Rencontre avec ce photographe noctambule constamment à la recherche des instants magiques.

Quel parcours t’a mené vers la photographie?

J’ai commencé la photographie par simple ennui, je venais de décrocher un travail de directeur artistique en agence et je ne m’attendais pas à être autant freiné, créativement parlant. Il fallait que je trouve une activité pendant mon temps libre dans laquelle je pourrais faire exactement ce que je veux. La photographie me permettait de sortir, de me faire des souvenirs et de ne pas passer de temps devant un écran d’ordinateur. C’est donc apparu un peu comme une évidence.

Tu photographies souvent de nuit des images sensibles et poétiques où plusieurs sources de lumière s’entremêlent…

Oui, la nuit m’inspire énormément. C’est assez complexe d’expliquer d’où me vient cette obsession pour la nuit puisque c’est quelque chose que je ne comprends pas totalement moi même! Quand la nuit tombe, je me sens vraiment à l’aise, libéré de la foule, du bruit, tout est à la fois pareil que le jour, mais différent. J’en arrive au point que ça m’est presque impossible de shooter de jour, même si j’adore les couchers de soleil. J’ai toujours eu du mal à définir mon propre style artistique, disons que selon ce que les personnes en disent, c’est éthéré, «dreamy» et nostalgique, je trouve que ça correspond plutôt bien.

Qu’est-ce qui t’inspire à prendre une photographie en général?

Un moment, une émotion ou une sensation que je ressens dans l’instant. J’ai très souvent mon appareil sur moi, même quand je n’ai pas prévu de photographier, car c’est justement l’occasion qui fait la photo. Je crée rarement des mises en scène et je n’ai pas une vision définie de ce que je veux capturer. C’est vraiment très aléatoire et je me laisse simplement aller, je ressens quand prendre la photo qui saura représenter ce que j’éprouvais à ce moment précis.

Quels sont tes projets à venir?

Je suis actuellement en préproduction de mon premier court métrage, mais je ne peux pas en dire plus pour l’instant!

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