Pour l’états-unien Brian Finke, le photojournalisme se pense au format carré et à la lumière du flash. Des culturistes, aux cheerleaders jusqu’aux cérémonies voodoo, tout est prétexte pour le photographe d’être immortalisé. Ses images uniques, mises à la vente sur son site, reflètent des instants colorés partagés par Brian Finke et ses modèles.

Quand le photojournalisme s’est imposé à vous ?

J’ai commencé la photographie avec le désir d’être photojournaliste. Au lycée, j’étais déjà inspiré par des photographes tels que W. Eugene Smith, Gill Peres et Eugene Richards. Je souhaitais suivre leur lignée tout en travaillant sur ma génération. La photographie documentaire moderne ne consiste pas à couvrir les mêmes sujets que par le passé. La photographie documentaire est aujourd’hui un commentaire social plus calme. Elle me permet d’avoir un nouvel aperçu du familier. Et aussi, paradoxalement, de se familiariser avec ce qui nous est inconnu. Dans l’ensemble, mes photographies montrent les personnes qui composent la vie contemporaine, du hip hop, des coureurs spartiates, des hédonistes, des pom-pom girls, des agents de bord et des photos de ma famille. La portée de l’histoire s’élargit à chaque nouveau tournage, c’est passionnant.

Comment décririez-vous votre esthétique photographique? 

Mon approche photographique je la décris souvent comme «documentaire stylisé». J’adore raconter des histoires. J’utilise la couleur et le flash pour accentuer et exagérer le familier, pour donner à ses photos une apparence plus grande que nature. L’éclairage est toujours très important pour moi. Mes amis et mes enfants me disent que, même lorsque je ne photographie pas, je m’arrête constamment pour examiner la lumière et la couleur dans les situations de tous les jours.

Quelles images aimez-vous le plus produire ? 

La série dont je suis le plus fier est celle sur laquelle je travaille actuellement ; mes modèles sont ma famille. J’ai à cœur de souligner l’importance des personnes les chères à mes yeux. Après avoir passé les 20 dernières années à travailler pour construire des histoires culturellement pertinentes pour des magazines et des marques, cela me fait du bien de tourner l’appareil photo vers les personnes les plus proches de moi. 

Comment réussissez-vous à tirer le meilleur parti de vos modèles et de vos situations? 

Il faut être moitié danseur, moitié psychologue. Il s’agit de ressentir une situation, de trouver un fil conducteur, d’avoir une conversation, puis de s’amuser avec. C’est un processus difficile à décrire. Parfois, je ne suis qu’un observateur. Parfois, je suis plus impliqué. Le processus change toujours. J’ai le sentiment que ma présence permet aux personnes photographiées d’être elles-mêmes autour de moi, et c’est là que la création d’images commence.

Qu’est-ce qui vous inspire le plus ? 

Une grande partie du métier de photographe documentaire est de vivre des expériences à travers le monde. Chaque partie du processus est inspirante : rencontrer des personnes incroyables, être dans des situations uniques, apprendre et s’amuser tout au long du voyage. Ce qui me meut le plus est ma relation avec les autres.