Il y a quelques semaines Fujifilm dévoilait le dernier né de ses appareils photos : le Fujifilm X-T3. Pour présenter les capacités de cet appareil, quoi de mieux qu’un projet réunissant photo et vidéo? C’est la promesse du projet ECHO imaginé par Fujifilm autour du BMX FLAT, discipline en constante évolution. Le rider français, sextuple champion du Monde, Matthias Dandois, le vidéaste Pierre Blondel et le photographe Tristan Shu ont magnifiquement mis en image ce projet. Il positionne le Fujifilm X-T3 dans l’univers de la photographie « outdoor ». Sur le Miroir d’Eau de Bordeaux, les trois protagonistes ont dompté le petit nouveau au sein d’une magnifique série de photographies et d’un film, mettant en lumière la belle discipline du BMX FLAT. Le tout réalisé avec le Fujifilm X-T3.

Fubiz a eu l’honneur de réaliser une interview croisée des trois protagonistes, qui nous plongent dans les coulisses de ce projet.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots?

Matthias Dandois : Je m’appelle Matthias Dandois, j’ai 29 ans. Je fais du BMX FLAT depuis dix-huit ans et je suis 6 fois champion du Monde.

Pierre Blondel : Je fais de la vidéo depuis 15 ans. J’ai commencé par de la vidéo de BMX, ensuite je me suis dirigé vers de la vidéo de mode et je fais un petit peu des deux maintenant.

Tristan Shu : Je m’appelle Tristan Shu, de mon vrai nom Tristan Lebeschu. Je vis à Annecy au coeur des Alpes. Je fais de la photographie professionnelle depuis 12 ou 13 ans et je photographie beaucoup de disciplines basées sur de l’outdoor.

Matthias, ce projet vous réuni tous les trois autour de la passion pour la photographie. Quelle est sa place dans votre vie quotidienne de sportif de haut niveau?

Matthias Dandois : J’aime de plus en plus photographier ce que je fais dans la vie. J’ai de la chance de beaucoup voyager. C’est très inspirant pour la photographie. Cela occupe presque autant de place que le BMX.

Pierre et Tristan, quelle était votre connaissance du BMX FLAT avant de travailler sur ce projet de vidéo avec Fujifilm? Quelles spécificités implique cette pratique en terme de prise de vue?

Pierre Blondel : Je fais du BMX depuis 20 ans. Je connais le BMX FLAT et les autres disciplines. J’ai toujours roulé avec des gens en FLAT et avec Matthias depuis longtemps. Le plus technique avec ce tournage était de filmer sur le miroir d’eau et de jongler avec l’environnement.

Tristan Shu : J’avais déjà eu l’occasion de photographier du BMX. Il y a beaucoup de disciplines en BMX mais je n’avais jamais shooté du BMX FLAT. J’avais suivi la discipline mais je ne la connaissais pas plus que cela. Et c’est difficile à shooter quand on ne connaît pas. J’adore les challenges de photographier des disciplines que je n’ai pas l’habitude de photographier, cela me fait sortir de ma zone de confort. Les spécificités sont que les riders enchaînent les “tricks” sans poser le pied au sol, sur une surface très petite dans un laps de temps très court. Il y  a un moment précis dans le saut, sur un millième de seconde, qui va rendre justice à la figure. On discutait du trick en amont sans le photographier, on regardait le moment le plus esthétique dans le saut et l’ange dans lequel il fallait que Matthias se positionne pour que cela soit le plus joli possible. Ensuite on shootait.

La vidéo et les photos ont été réalisées à l’aide du Fujifilm X-T3. Quels sont les atouts de cet appareil pour arriver à un tel résultat de qualité?

Pierre Blondel : L’atout principal que je lui ai trouvé c’est la prise en main, qui est très simple. Je l’ai eu en main en quelques heures, comparé à mon boîtier habituel, qui est beaucoup moins intuitif. La qualité des objectifs a permis d’avoir des images pures et jolies.

Tristan Shu : Le X-T3 est pour moi le futur de la photographie. C’est le boîtier haut de gamme de Fujifilm en matière de photo d’action. Il embarque toutes les dernières innovations. Il y a un capteur magnifique, un mode rafale fantastique, un super autofocus. En terme de vidéo, cela semble être le meilleur compromis pour filmer sur le marché.

De quelle manière s’est orientée le choix du lieu de tournage sur le Miroir d’Eau de Bordeaux?

Matthias Dandois : J’ai toujours voulu faire un projet sur le Miroir d’Eau à Bordeaux. Il n’y a jamais eu de projet en BMX sur ce lieu. C’était les deux arguments décisionnaires et j’adore la ville de Bordeaux. C’est une ville hyper dynamique et le sport se prête parfaitement pour une vidéo et des photos esthétiques et sportives.

Pierre Blondel : On a eu plusieurs idées. Le Miroir d’Eau était celle de Matthias. J’avais des idées de spots moins urbains. Finalement après discussion nous sommes partis sur le Miroir d’Eau. Cela correspondait le plus à l’esthétique que voulait Fujifilm.

Tristan Shu : Matthias et Pierre sont arrivés avec cette idée. Nous avions discuté de plusieurs lieux possibles et celui-ci avait toutes nos faveurs. L’eau est un élément qui se prête parfaitement à la photographie et le lieu ajoute à cela un effet miroir. Le Miroir d’Eau fonctionne en plusieurs phases : d’abord il envoie de la brume, ensuite il se rempli et il se vide. Nous avons utilisé les trois.

D’un point de vue créatif, quels sont les avantages d’un tel lieu?

Matthias Dandois : Il y a cet effet miroir que l’on souhaitait à la base. Ce que je ne savais pas c’est que ce n’est pas qu’un miroir. il y a des moments ou c’est un peu plus rempli, où l’on a pu jouer avec la projection d’eau et mon vélo. Il y a des moments où de la brume apparaît. Nous avons pu créer plusieurs plans différents. C’était un terrain de jeu super pour la créativité.

Pierre Blondel : Les reflets permettent d’avoir une symétrie, une double image à certains moments. C’était exceptionnel de pouvoir filmer du BMX FLAT, qui n’a pas sa place sur l’eau habituellement mais esthétiquement cela ressort vraiment bien.

Tristan Shu : C’est un lieu très beau au lever du soleil et au crépuscule. Il y a la combinaison des beaux bâtiments en arrière plan, dans l’axe du coucher du soleil. Graphiquement c’est très beau et naturellement tu as envie de photographier un tel lieu, avec une action originale ajoutée, c’est parfait. C’est ma recette de photographie outdoor. J’essaye de trouver un lieu avec une belle lumière, une belle photo de paysage pour rendre justice à la performance de l’athlète de la meilleure manière possible.

 

Combien de temps le tournage a-t-il duré et quelles ont été les contraintes et les surprises ?

Matthias Dandois : On a tourné en trois jours. Il y a eu une première journée de repérages où l’on s’est rendu compte que le miroir n’est pas tout le temps miroir. Il y avait surtout beaucoup de monde pendant la journée et le miroir d’eau n’ouvre qu’à 10h du matin. Cela a été le plus gros challenge. On a shooté les photos et les vidéos en deux jours, entre 17h et 23h.

Pierre Blondel : Nous avons tourné sur trois jours. Les cycles du Miroir D’Eau sont courts, notamment l’aspect miroir qui ne dure que deux fois cinq minutes par heure. Il y avait beaucoup de monde sur le spot. Ce n’était donc pas évident de pouvoir faire les cadrages épurés.

Tristan Shu : Deux jours et demi.

Comment votre trio créatif a-t-il fonctionné sur ce tournage et ce shooting? Pourquoi était-il important de fonctionner à trois?

Matthias Dandois : Je connaissais bien Pierre avec qui je fais du BMX depuis longtemps. On n’avait jamais filmé ensemble, mais c’était comme travailler avec un ami. La particularité de Tristan c’est qu’il n’avait jamais photographié de BMX FLAT avant. Ce que j’ai adoré c’est qu’il avait un oeil très différent du photographe habituel, en apportant ses spécificités de photographe de montagne. J’ai adoré travailler avec quelqu’un d’inexpérimenté en BMX mais très bon photographe. Cela a apporté des photos différentes et plus créatives que d’habitude.

Pierre Blondel : Cela fait longtemps que je connais Matthias et nous avons fait beaucoup de choses ensemble. Avec Tristan nous avons fonctionné en deux étapes. La première moitié de tournage je tournais et Tristan était au-dessus de mon épaule et faisait quelques prises de vue. Ensuite nous avons inversé les rôles, puisque à chaque fois les temps étaient très courts. Tristan shootait et moi j’étais un peu en retrait pour faire des images supplémentaires.

Tristan Shu : Pierre et Matthias se connaissent très bien. Ils shootent ensemble. C’était la première fois que je les voyais. Je leur ai dit “le mieux c’est que je reste en retrait et que vous créiez vos images pour que je vois comment vous fonctionnez. Je pourrais prendre quelques photos au-dessus de votre épaule en m’imprégnant de ce que vous faites”. Cela nous a permis de voir ce qui fonctionnait ou non et le lendemain nous avons inversé les rôles. Pierre s’adaptait pour prendre les images qu’il pouvait par rapport à ce que j’avais envisagé et on validait ensemble.

Quelle était la valeur ajoutée de chacun sur ce projet, étant donné votre passion commune pour l’image?

Matthias Dandois : Pierre connaît très bien le BMX, il en fait depuis longtemps et sait très bien le filmer. Tristan connaissait bien le boîtier, le nouveau X-T3 de Fujifilm, il a donc pu nous donner des conseils pour en tirer le meilleur.

Pierre Blondel : Matthias était l’esthétique principale, le sujet. Travailler avec lui était assez instinctif. Mais il y avait de l’échange d’idées sur ce que lui voulait faire et ce que je souhaitais en terme de cadrage.

Tristan Shu : C’était facile d’échanger. Le lien qu’il y a entre tout le monde est la passion pour l’image. Matthias est très curieux, intéressé, passionné, il comprend très bien les problématiques que l’on peut avoir en photo ou en vidéo. Il aime les belles images. Nous avions un discours commun automatique. Nous avons réussi à échanger avec les forces et les faiblesses de chacun.

Comment avez-vous procédé pour guider Pierre et Tristan pour leurs prises de vue?

Matthias Dandois : C’était vraiment une collaboration entre Tristan, Pierre et moi. J’ai au début indiqué les bons moments à photographier à Tristan. Je disais à Pierre ce que j’avais en tête et il apportait son côté créatif. C’est une réelle collaboration entre le photographe, le réalisateur et moi. C’est comme cela que je vois un shooting à chaque fois. C’est un échange entre des humains où chacun a son mot à dire.

Pour finir, pouvez-vous nous en dire plus sur le nom du projet, baptisé ECHO?

Matthias Dandois : « ECHO » c’est la réflection de la voix, c’est un mot qui veut dire beaucoup de choses. C’était parfait pour ce projet où il y a un miroir avec la réflection de mon image. C’est un joli mot que l’on a trouvé en déjeunant. Je crois que c’est moi qui l’ai trouvé !

Pierre Blondel : C’est Matthias qui a trouvé le nom. Nous avons fait un petit brainstorming le dernier jour du tournage. Plusieurs noms nous sont venus et “ECHO” s’est avéré être le plus pertinent par rapport au spot du Miroir d’Eau, avec un écho visuel entre le réel et la surface de l’eau.

Tristan Shu : Nous avons réfléchi à un nom et plein de propositions en sont sorties. Et “ECHO” fédérait tout le monde. Le décor était un miroir, un écho avec des réflections autour du reflet. Le mot écho peut être interprété de différentes manières. C’est Matthias qui a trouvé le nom je crois !

Digne successeur du X-T2, le Fujifilm X-T3 est parfait pour la photographie d’action outdoor, comme nous l’ont bien résumé Matthias Dandois, Tristan Shu et Pierre Blondel. Il est doté d’un capteur disposant de quatre fois plus de pixels que ses prédécesseurs et d’un mode rafale supersonic pour ne rien manquer. En ce qui concerne la vidéo, tous les atouts sont également réunis. Les vidéastes amateurs et professionnels se voient offrir la 4K sur 10 bits en 60 images / secondes. Côté prise en main l’appareil dispose d’un grand confort. Petit et compact il se transporte dans toutes les conditions. Comme tous ses acolytes de la série X de Fujifilm, il dispose d’un look rétro qui lui donne tout son charme.