Les Fubiz Talks, organisés par Fubiz et l’agence TETRO, ont eu lieu le 4 octobre dernier à la Salle Pleyel. Pour la troisième année consécutive, Adobe était l’un des partenaires de l’événement.

Parmi les 10 speakers sélectionnés cette année, Rémi Chapeaublanc, contributeur premium Adobe Stock était présent sur la scène de la prestigieuse salle parisienne. Il s’est penché sur une problématique à laquelle sont parfois confrontés les créateurs : Comment se renouveler créativement après un succès ?

“A l’âge de dix ans mon père m’a prêté son appareil photo argentique et je passais tous mes mercredi après-midi en forêt à photographier les animaux.”, Rémi Chapeaublanc

A la suite de son premier succès avec sa série Gods & Beasts, le photographe a été contacté pour imaginer des séries semblables sur commande. Cette série, réalisée en Mongolie, met en image des portraits d’animaux et des hommes sur fond noir. S’est alors posé le problème de “l’enfermement créatif” et le souci de conserver sa liberté créative lorsqu’un succès vient guider la carrière d’un artiste.

“J’ai commencé à me demander si je savais faire autre chose que du portrait sur fond noir. On me demandait des photos “à la Gods & Beasts” et cela devenait des photos “à la Rémi Chapeaublanc”. C’est devenu difficile parce que c’est devenu mon style, mon étiquette.”

S’en est suivi une longue période creuse de 4 ou 5 ans, au coeur de laquelle le photographe est parti au Laos il y a deux ans, à la rencontre des nombreuses ethnies du pays. Il a immortalisé les populations dans leurs maisons. Cette série n’a pas eu le succès escompté. Pour la réaliser le photographe a pris le contre-pied de sa série Gods & Beast. Au lieu du fond noir il a placé des flashes derrière les habitations afin de mettre en parallèle ses sujets avec la construction de leur habitation.

“Avec le recul, cela n’a pas fonctionné car je me suis rendu compte que je ne faisais que copier mon travail.”

Rémi Chapeaublanc a souhaité faire des clichés totalement différents, sortir de cet univers qui lui a été associé. Mais il s’est alors exposé au problème du changement et en est venu lui-même à se questionner sur la légitimité de son travail.

“J’en venais presque à m’auto-censurer sur ma créativité. Suis-je légitime de présenter ce nouveau travail, est-ce moi?”

A travers un récit poignant, le photographe autodidacte, évoque son expérience personnelle pour dévoiler au public la manière dont il a réussi à se sortir de cette impasse créative. Une intervention qui a permis d’entrer davantage dans l’esprit de cet artiste voyageur, qui n’hésite pas à parcourir le monde en moto pour aller à la rencontre des populations nomades les plus reculées. Une expérience qui a sans doute pu faire écho à celle déjà vécue par certains créatifs présents dans la salle.

“Je m’en suis sorti en me demandant ce qui me faisait vraiment plaisir. Et je me suis rappelé de ce petit garçon de treize ans qui avait dit à sa conseillère d’orientation “je veux photographier les animaux.””

Vous pouvez d’ailleurs actuellement découvrir la dernière série de Rémi Chapeaublanc, Le Dernier Tsaatan, en exposition à la H Gallery à Paris. Pour cette série, le photographe est parti à la rencontre des populations nomades mongoles et notamment les éleveurs de rennes.

Adobe était également présent dans le hall de la Salle Pleyel avec une activation pour le moins originale. Un photobooth était installé pour permettre à tous les participants de se faire prendre en photo dans le décor de leur choix.

Grâce à un fond vert, chacun pouvait choisir le visuel Adobe Stock qu’il souhaitait voir apparaître sur ses photos, parmi une sélection d’illustrations, de photographies et de modèles 3D. De quoi conserver un souvenir original de cette journée placée sous le signe de la création.