Le photographe et danseur professionnel Bruxellois Shed Mojahid s’est lancé un défit il y a plus de 6 mois : aller à la rencontre du peuple nomade des Doukha, originaire du nord de la Mongolie, dans la Taiga « Tsaatan ». À la recherche du « peuple éleveur de rennes » avec ses amis, Shed s’est envolé de Bruxelles, direction Pékin. Après la Chine, il a choisi de faire le trajet avec les locaux Mongols pour « apprendre à les connaître » sur le terrain. « Utiliser cette route, c’est s’imprégner dès le départ de ce que nous recherchions », lance le photographe. À son arrivée chez les Douhka, il monte un studio dans son Tipi, en toute intimité, « pour instaurer une relation de confiance et de partage sans trop d’artifices ».

Mais pour ce peuple vivant au cycle des saisons, pas facile d’accepter d’être le centre des considérations et le sujet principal des clichés. « J’attendais parfois 7 ou 8 heures dans le tipi avant qu’un nomade ne vienne à l’intérieur et ne refuse », regrette Shed. Une véritable « aventure intense », comme il le dit, avec laquelle il réalise une série de portraits uniques, riches d’émotions diverses ainsi qu’un film documentaire. Cette série, c’est aussi une occasion pour l’artiste de s’interroger sur l’avenir de ce peuple nomade. « À l’horizon clair des steppes, un espoir subsiste de voir cette culture perdurer malgré l’attrait de la jeunesse envers la modernité », conclut-il.

Retrouvez ses travaux sur sa page Instagram : @shedmojahid.