L’artiste visuel montréalais Etienne Dufresne l’annonce d’emblée : avec sa série «Blue Gals», il joue avec nos ressentis ambivalents. Ses portraits mettant en scène des femmes à la peau bleue sont à la fois captivants de surréalisme et esthétiquement étonnants. «Le projet se veut en fait une exploration du phénomène de l’ambiguïté à travers la retouche photo digitale, indique-t-il. Une subtile intervention dans la teinte de peau qui vient provoquer un malaise.»

Au sein de cette série, deux oeuvres [deux dernières images] intitulées «Altérée» se détachent du lot par le biais d’un travail de retouche encore plus poussé, confrontant davantage l’acte physique et le processus de modification numérique. «En choisissant d’aligner la déchirure avec le regard du modèle, je révèle la “vraie” nature du sujet et attribue à la peau bleue “illusoire”, une qualité véridique», ajoute-t-il.

Des oeuvres au caractère étrange empreintes de poésie qui nous questionnent sur la place que prend la manipulation des photographies. Pour suivre le travail de l’artiste, abonnez-vous à son compte Instagram.