Charlotte Abramow est une jeune photographe belge qui s’est imposée dans la scène artistique actuelle avec son style frais, ludique et absurde. Après s’être installée à Paris en 2013 pour étudier aux Gobelins l’École de l’Image et a remporté le Prix Picto de la Jeune Photographie de Mode un an plus tard. Peu après avoir été diplômée en 2015, elle a été finaliste aux Rencontres d’Arles.

Comment décririez-vous votre travail, votre style?

Je dirais que mes images sont graphiques, jouant avec les couleurs, aériennes et mises en scène, avec des touches surréalistes. J’aime les images absurdes et je photographie mes personnages de manière plutôt frontale. Avec cette approche esthétique, j’etudie des sujets comme la relation au corps (The Real Boobs, montrant la diversité des seins avec des fruits) et les étapes de la vie (Metamorphosis, une série sur l’emergence de la puberté dans la vie d’une fille). Dans tous mes projets, je veux parler des gens parce que je suis inspirée par la psychologie et la sociologie.

Votre photographie semble couvrir un large spectre, de la mode au conceptuel au documentaire. De quels sujets êtes-vous le plus à l’aise?

Je suis toujours à l’aise quand je suis préparée, et quand j’ai une idée de ce que je veux faire. Je dirais que je suis particulièrement à l’aise avec les portraits et les mises en scène, dans le studio où je peux contrôler la lumière. J’adore photographier les corps, car le corps dans certaines poses et certains angles peut être très surprenant. J’aime aussi représenter des personnes âgées, et je travaille sur un gros projet sur mon père qui a 85 ans. J’ai également bossé sur mon premier documentaire de voyage aux Iles Féroé l’année dernière, où j’ai découvert comment mélanger l’improvisation et la mises en scène.

La prochaine étape pour Charlotte Abramow?

Je viens de réaliser un clip video de George Brassens « Les Passantes » sorti le 8 mars denier pour International Woman’s Day. Je travaille sur un gros projet sur mon père, qui est tombé malade mais il va bien, il avait un cancer, une operation et un coma qui lui a laissé des séquelles neurologiques. Le projet s’appelle « Maurice Project ». J’ai aussi en préparation un livre et une exposition.

Très bientôt, je publierai «They Love Trampoline», ma série sur les gens que j’ai rencontré dans les îles Féroé, partageant des moment créatifs et drôles avec eux.