La Maison Cartier a choisi d’offrir une nouvelle dimension à l’un de ses parfums, l’Envol. A l’occasion de la FIAC, du 20 au 23 octobre, une installation mystérieuse a vue le jour dans le Bassin du Palais de Tokyo.

Baptisée Le Nuage Parfumé, elle constitue le premier OSNI (Objet Sentant Non Identifié) imaginé par la Maison. Elle se compose d’un cube aux faces vitrées au sein duquel un escalier transporte le visiteur et le fait passer par un nuage diffusant la fragrance imaginée par Mathilde Laurent, parfumeur-créateur de la Maison Cartier depuis 2005. Un procédé imaginé par la société Transsolar qui réalise des concepts de phénomènes climatiques destinés aux projets artistiques et architecturaux.

Une création, qui pour Mathilde Laurent, a pour vocation de « faire voir le parfum autrement, de le libérer de sa condition de produit, de le présenter au public hors d’un contexte commercial ou publicitaire, pour montrer que l’odeur est un inégalable vecteur d’émotions ».

« L’inspiration que j’utilise c’est vraiment l’art, l’histoire de l’art et l’art contemporain. C’est la source de ma réflexion par rapport à la parfumerie. » – Mathilde Laurent

Mathilde Laurent est à l’origine d’une trentaine de parfums dont L’Envol qui est diffusé au sein de l’installation Le Nuage Parfumé. La créatrice place l’art et la création au centre de ses inspirations. Dans son processus de création d’un parfum, le temps accordé à la créativité est d’une importance capitale.

Dans le cadre du projet du Nuage Parfumé, la pertinence de proposer une installation artistique et de confiner une fragrance dans un espace donné était de la sortir de sa condition de produit de consommation. Le nuage, qui matérialise le parfum, est aussi présent, selon Mathilde Laurent, pour rappeler et questionner subtilement sur la place de l’Homme dans la Nature.

« Redonner à la parfumerie, au parfum et aux odeurs une dimension artistique est fondamental pour l’avenir de l’olfaction dans la société. » – Mathilde Laurent

Le Nuage Parfumé avait pour vocation de rappeler aux visiteurs les émotions et l’expérience physique que peut procurer une odeur et comprendre son « pouvoir de contemplation, d’extase, le pouvoir de fascination et le pouvoir d’ouverture de l’esprit ».

« Créer un parfum, c’est utiliser l’odeur pour poser des questions, pour émouvoir, pour toucher l’humain et le faire vibrer intellectuellement et physiquement. C’est un dialogue non verbal. »
– Mathilde Laurent

All pictures by Quyen Mike